Un beau jardin mais un peu sans goût entouré, la beauté de la souffrance du cyclisme, les dégâts et la construction sur notre côte, le rire avec une excellente photographie et la nostalgie des voitures américaines presque disparues et pourtant les plus belles de tous les temps. À quel point une sélection de livres peut-elle être éclectique ?
NE LEVEZ PAS LES YEUX
Le jardin nouvellement aménagé de Rubens, situé entre la maison du grand maître, encore fermée pour restauration, et le nouveau bâtiment qui abritera l’entrée du jardin et plus tard aussi de la maison, mérite certainement un livre. La combinaison de documents historiques, d’innombrables fleurs et plantes, de natures mortes et de détails de Rubens et de ses contemporains a donné lieu à un excellent ouvrage de référence. A consulter de préférence dans un environnement plus beau que le jardin entouré de bâtiments moins attrayants.
Le jardin de Rubens, un chef-d’œuvre en fleurs – Klara Alen – Hannibal Books
À LA MER
Notre littoral, bande de plage et de dunes entre la mer et l’arrière-pays, n’a cessé de changer au cours des deux derniers siècles sous l’influence du tourisme. L’expansion urbaine, de nouvelles stations balnéaires le long d’un réseau régional de tramway et un « mur » d’immeubles parfois très hauts : rien ne saurait pourtant entamer l’attrait de la plage de sable fin, de la digue, des promenades et de la jetée. Le touriste est au cœur de ce livre historique, qui met également en scène des entrepreneurs, des rois, des architectes et des artistes.
Le désir de la mer – Jeroen Cornilly – Time Image
À PROXIMITÉ DU TERRAIN DE COURSE
Le photographe Kramon (Kristof Ramon) montre la beauté brute et les coulisses du cyclisme professionnel, avec plus de 250 photos prises sur une décennie. Wout van Aert, qui sait bien sûr de quoi il parle, a écrit la préface et l’expert Matt Rendell a fourni une introduction et de nombreuses légendes. L’art de la souffrance – Kramon – Luster
RIRE AVEC L’ART
Peu d’artistes suscitent autant de rires avec leur œuvre qu’Elliott Erwitt (1928-2023), notamment avec ces photographies qu’il a lui-même réalisées pour ce qui devait être son dernier livre. La poésie et l’humour sont liés à un sens aigu de l’observation et à une parfaite maîtrise des techniques photographiques. Pour les fans : une exposition Elliott Erwitt se déroule jusqu’au début janvier sur la Grand Place de Bruxelles. Derniers rires – Elliott Erwitt – teNeues
